7 janvier 2008

Un Noël à l Africaine

J’ai vécu la fête de Noël la plus particulière de toute mon existence. Ici, le concept de fête en famille existe mais dans la pratique les amis, les voisins et même les inconnus font parti de la famille et sont invités à participer aux festivités. Chaque foyer ouvre grand les portes de son domaine et invite les gens à célébrer. Buffet à volonté. Bar open. Musiciens. Danse. Toute la ville fait la fête. Même les musulmans participent.

Comme bons Canadiens que nous sommes, nous avons plié aux coutumes des Burkinabès. Pas d’accommodements raisonnables pour les étrangers du Burkina ! Obligés de mettre la main à la pâte, nous avons égorgé, bouilli et frit 12 poulets, cuit un kilo de riz et de pâtes et coupé l’équivalent du Jardin Botanique en légumes. Heureusement que nos voisins nous ont aidés. Les Africaines sont tous des rock stars de la popote. Vous essayerez de cuisiner pour 100 personnes avec 2 couteaux (dont un qui ne coupe pas), 1 poêle et 3 chaudrons de taille moyenne… Bonne chance !

Comment j’ai aimé mon expérience ? Honnêtement, j’ai travaillé tellement fort que je n’ai pas su profiter de la fête comme tel. J’ai dîné avec les restants du copieux repas que nous avions préparé. J’ai bu trois gorgés de ma bière chaude entre deux services. En trois mots : c’était un Noël sportif. Pour moi, la fête a débuté à la fin de notre réception au maquis dansant le Ying Yang. Le plaisir de bouger sur le coupé-décalé et le reggae local m’a fait oublier l’éreintante journée que je venais de passer. Éreintante, mais intéressante, c’est certain !